Les hébergements d’urgence
L’A.P.U.I s’est donné pour première mission « l’insertion par le logement qu’elle réaffirme par la formalisation du projet associatif en 1992, c’est à cette même date que l’association se positionne sur l’hébergement d’urgence.
« Son positionnement dans l’aide au public en grande difficulté, avec une approche globale décloisonnée », amène l’A.P.U.I à répondre aux nombreuses sollicitations. Il en va de fait, entre autre, avec l’hébergement d’urgence.
L’A.P.U.I gère 8 dispositifs comprenant 160 places en accueil d’urgence dans tout le département, en dehors des places d’accueil hivernal et intempérie.
Chaque dispositif bénéficie de services et d’un accompagnement social intégré sur site et de proximité permettant un travail éducatif et de suivi renforcé.
Aujourd’hui l’APUI met à disposition du SIAO et du 115 des places dans l’ensemble de ses structures.
La caractérisation du public accueilli
Le dispositif de l’hébergement d’urgence a pour objectif la mise à l’abri immédiate et inconditionnelle des personnes orientées par le 115. Quelle que soit son origine ethnique, culturelle, religieuse, le public orienté est en rupture sociale et économique. Il en résulte des comportements inadaptés, des problèmes de santé physiques et psychologiques.
Au fil des ans, les différents sites ont pu accueillir des hommes seuls (Persan, Beaumont, Cergy, Sannois, Pontoise, Eragny), des femmes et/ou hommes seuls (Beaumont, Cergy, Villiers le Bel, Eragny), femmes avec enfants (Taverny, Beaumont, Cergy, Villiers le Bel, Eragny), des familles monoparentales et les familles composées d’un couple et d’enfants (Cergy, Villiers le Bel, Beaumont, Eragny)
Aujourd’hui, l’APUI Les Villageoises répond toujours à la demande départementale et semble pourvoir aux manques d’accueils destinés aux familles nombreuses composées plus particulièrement de couples avec enfants.
Trois types d’accueil sont mis en place au sein des Villageoises : ceux réservés à un usager nuit après nuit (115 nuit) qui est guidé par le veilleur ou un travailleur social, ceux qui se déclenchent lors de la période hivernale (plan grand froid) dont les procédures sont identiques au 115 nuit. Les places plus pérennes demandent un travail plus soutenu.
Si la procédure d’accueil est respectée, elle peut prendre un certain temps. En effet, un parcours de rue, une errance de plusieurs semaines et/ou plusieurs mois transforme les personnes et peut les amener à avoir des réactions associables : désocialisation, perte de repère, problèmes de santé psychiques et physiques…
L’émergence puis la multiplication de situations de personnes présentant de fortes fragilités psychiques voire pathologies psychiatriques, à nécessité une évolution des outils pour l’accompagnement des usagers et des professionnels. Ainsi, une analyse des pratiques mensuelle proposée par un psychosociologue vient compléter les permanences hebdomadaires d’un psychologue à destination des usagers (équipe EMILE), l’intervention d’un sophrologue en gestion du stress et des traumas ou encore les actions collectives visant à travailler la confiance en soi, l’expression et le lien social.