Un accueil pour les femmes victimes de violences conjugales dans le Val d’Oise (95)

La violence s’installe souvent de façon progressive et insidieuse, mais ce n’est pas une fatalité !

En 2023, la situation des femmes victimes de violences en France reste préoccupante, englobant une multitude de formes de maltraitance, incluant la dévalorisation, l’humiliation, les pratiques sexuelles non consenties, le contrôle, l’interdiction de travailler, la dépossession de documents personnels, l’accès restreint à l’instruction et le mariage forcé…

Les violences psychologiques telles que la dévalorisation et l’humiliation sont malheureusement trop courantes. Les agresseurs cherchent souvent à contrôler et à dominer leurs victimes en les rabaissant constamment, en sapant leur confiance en elles et en les isolant de leur entourage. Ce type de violence peut laisser des cicatrices psychologiques profondes et durables, impactant la santé physique et mentale, ainsi que l’estime de soi.

Dans les pratiques sexuelles non consenties, les femmes sont forcées à pratiquer des actes sexuels contre leur volonté, ce qui constitue une violation grave de leurs droits et de leur dignité. Ce type de violence peut avoir des conséquences physiques et psychologiques extrêmement graves, qui au-delà des blessures physiques, génèrent des troubles post-traumatiques, demandant des suivis psychiatriques importants.

Il est aussi fréquent, de découvrir des femmes traumatisées par un contrôle de leur conjoint omniprésent. Dans le cas présent, les agresseurs exercent un contrôle coercitif sur leur partenaire, incluant la surveillance de leurs mouvements, la limitation de leurs contacts avec d’autres personnes et la gestion stricte de leurs finances. Il arrive aussi que les femmes soient empêchées de travailler, afin de les rendre financièrement dépendantes de leurs agresseurs, limitant ainsi leur capacité à échapper à une relation toxique.

La dépossession de documents personnels est une tactique utilisée par certains agresseurs pour contrôler et isoler leurs victimes. En confisquant les pièces d’identité, les passeports, et autres documents essentiels, les agresseurs empêchent leurs victimes de prendre des mesures, leur permettant de quitter la relation afin de chercher de l’aide.
Empêcher les femmes de poursuivre leurs études ou de participer à des formations professionnelles est aussi une autre forme d’agression, pour limiter leur autonomie et leur capacité à être indépendantes. Cette privation a des conséquences à long terme sur leurs perspectives de carrière et leur capacité à subvenir à leurs besoins et à ceux de leurs enfants.

Même si nous sommes en France et au 21ᵉ siècle, le mariage forcé est une pratique encore présente sur notre territoire. Ce type de mariage arrangé sans le consentement libre et éclairé de la femme, constitue une violation des droits humains et expose souvent les victimes à des violences physiques, sexuelles et psychologiques. Le mariage forcé est trop fréquemment la porte ouverte à toutes les autres violences, entrainant la femme dans une spirale infernale.

Pour améliorer la protection des victimes, plusieurs mesures ont été mises en place. Par exemple, les ordonnances de protection peuvent désormais être délivrées sous 24 heures par un juge, ce qui représente une amélioration significative par rapport aux délais antérieurs. De plus, le dispositif de Téléphone Grave Danger (TGD) a été renforcé, offrant aux victimes une assistance et une protection en temps réel grâce à la géolocalisation et à une ligne de communication dédiée avec les forces de l’ordre.
Maintenant, bien que des progrès notables aient été réalisés, beaucoup restent à faire pour assurer une protection efficace et un soutien total aux femmes victimes de violences en France.

Le LEAO de l’APUI les Villageoises propose une écoute, un accueil et une orientation aux femmes victimes de violences conjugales sur le Val-d’Oise (95). Ce lieu confidentiel et sécurisant est accessible de manière anonyme et gratuite, peu importe le type de violence subie, qu’elle soit unique ou répétée.

Après un premier contact téléphonique, un professionnel vous recevra sur rendez-vous dans un lieu confidentiel. Votre parole sera écoutée et prise en compte afin de vous orienter au plus près de votre situation.

Il faut savoir, que les violences s’installent généralement de façon progressive et insidieuse, mais ce n’est pas une fatalité ! Il faut trouver le courage de dire NON, dès la première alerte.
En France, il n’y a pas de profil type, tous les milieux sociaux sont touchés. 1 femme sur 10 sera victime de violences conjugales au cours de sa vie.

Les violences, vous pouvez en parler, nous sommes là pour vous écouter et vous aider à les identifier, afin mieux vous accompagner pour en sortir.

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