Actualité

Index 2024 égalité Homme – Femme

Les entreprises d’au moins 50 salariés doivent publier chaque année des indicateurs relatifs aux écarts de rémunération entre les femmes et les hommes et aux actions mises en oeuvre pour les supprimer. Rassemblés dans un index de l’égalité professionnelle, ces indicateurs donnent lieu à une note sur 100 et s’appuie sur les critères suivants : écart de rémunération femmes / hommes. écart de taux d’augmentations individuelles. nombre de salariées augmentées à la suite de leur congé maternité. Nombre de salariés du sexe sous-représenté parmi les 10 plus hautes rémunérations »

Calcul de l’index d’égalité professionnelle femmes-hommes

Le total des indicateurs calculables est ramené sur 100 points en appliquant la règle de la proportionnalité

Déploiement de l’intermédiation locative Ukraine

L’accueil des réfugiés ukrainiens en France a connu une évolution surprenante, avec un nombre réduit d’arrivées et une présence prolongée dans le département de Val d’Oise. Face à ce changement, le Tiers-lieu, plateforme d’accueil, a adapté sa réponse sociale en se concentrant sur l’hébergement, l’insertion professionnelle, l’inclusion sociale et l’apprentissage du français. Les parcours d’hébergement sont devenus cruciaux pour l’intégration des Ukrainiens, nécessitant des solutions alternatives telles que l’intermédiation locative spécifique. Parallèlement, des mesures sont prises pour répondre aux besoins alimentaires, lutter contre l’isolement et favoriser l’insertion des familles grâce à des ateliers et des cours intensifs de français. L’équipe du Tiers-lieu assure également l’accompagnement social et l’orientation vers les prises en charge spécifiques.

Alors que le nombre de présentations d’ukrainiens en arrivée sur le sol français s’est considérablement tassé et que le Tiers-lieu – plateforme départementale d’accueil des ukrainiens gérée par l’APUI et située à Cergy-Pontoise – a connu cette décrue dès l’hiver 2023,

l’enjeu de l’hébergement reste au cœur de l’accueil de réfugiés, dont on pensait en 2022, que la France ne constituerait qu’un pays de transit vers l’Europe du Sud.

Après 14 mois d’ouverture, on constate que la majorité des déplacés, accueillie depuis le début du conflit est restée présente dans le département, avec des allers-retours au pays pour ceux qui le pouvaient.

Face à cette situation inattendue et avec la prise en charge de centaines de réfugiés, le Tiers-Lieu a du faire évoluer sa réponse sociale pour proposer un suivi plus adapté à l’évolution de la situation.

La réponse s’est centrée autour de trois axes correspondant à un réel besoin de consolidation des conditions de présence des ukrainiens se maintenant sur le sol national, dans la durée :

    • l’hébergement
    • l’insertion par l’emploi
    • l’inclusion sociale et l’apprentissage du français

Tout d’abord, si la quasi-totalité des ukrainiens accueillis dans le département à une solution d’hébergement dans la durée, la question des parcours d’hébergement se pose de plus en plus comme un enjeu central de leur intégration.

Il faut désormais passer d’un accueil temporaire et sommaire à un accueil de plus longue durée, mais également prendre le relais sur des dispositifs d’hébergement très temporaires, qui prennent ou ont déjà pris fin, qu’il s’agisse de l’hébergement citoyen chez l’habitant (divisé par 3 en 12 mois), des places hôtelières d’urgence spécifiquement ouvertes pour les ukrainiens en 2022 et qui ont progressivement fermé (Roissy, Jouy-le-Moutier, Eaubonne…) ou d’autres dispositifs exceptionnels qui vont prochainement prendre fin (exemple des logements solidaires dans les collèges).

Les ukrainiens n’étant pas éligibles aux dispositifs du droit commun, – sujet éminemment politique – comme le 115 et l’hébergement d’urgence, Il est donc nécessaire de construire des parcours d’hébergement avec les outils alternatifs spécifiques à disposition.

La Préfecture du Val d’Oise, appuyée par le Tiers-lieu, propose des orientations en province et s’appuie depuis peu sur un nouveau dispositif : une intermédiation locative spécifique, dite « IML Ukraine ».

Bien que ne constituant à ce jour qu’une offre réduite, d’une quinzaine de logements, l’IML Ukraine permet à des ménages en emploi ou ayant des attaches avec le département, de bénéficier d’un accueil en logement temporaire jusqu’à 24 mois, en vue d’un relogement ou d’une réorientation. L’IML est un point de stabilisation conséquent, pour des familles qui n’ont connu que l’hôtel ou l’accueil chez l’habitant.

Des associations mandatées par les services déconcentrés de l’Etat sont ainsi en mesure d’accompagner des familles, intégrant des logements du parc privé, préalablement captés par un organisme spécialisé (SOLIHA) et sur orientation du Tiers-Lieu qui assure la fonction pivot du dispositif IML en proposant aux ménages, des logements adaptés à leur composition familiale et à leur situation socioéconomique.

APUI s’inscrit pleinement dans ce dispositif puisqu’elle participe également à l’accompagnement social des ménages ukrainiens avec la mobilisation de 9 logements, à Garges-Lès Gonesse et à Cergy-Pontoise.

En parallèle, APUI a développé un volet insertion avec trois axes de travail menés par le Tiers-Lieu.

Il s’agit déjà de pourvoir aux besoins alimentaires des ukrainiens les plus en difficulté ou aux ressources contraintes, en leur proposant un accès ciblé, sur évaluation, à une distribution alimentaire hebdomadaire assurée sur le site du Tiers-Lieu. Des produits d’hygiène sont également mis à disposition, tandis qu’un projet de colis alimentaires est en cours d’élaboration.

Il s’agit dans un second temps de lutter contre l’isolement, qui touche les ukrainiens de tout âge, personnes âgées, femmes, mais également enfants, en leur proposant des activités sociales et culturelles régulières, ainsi que l’accès à des sorties, visites et événements permettant un travail de mobilité et une découverte du territoire d’accueil.

A noter qu’un groupe d’une trentaine de sourds-muets Ukrainiens participe plus spécifiquement à des activités régulières au sein du Tiers-Lieu, le lien social étant particulièrement important pour ces personnes isolées. L’axe de travail animation, est important, car il permet également de faire venir les ukrainiens au Tiers-Lieu pour leur proposer d’autres actions. En plus des activités existantes, un projet de cours de danse et un projet d’activité de remise en forme, sont en cours de mise en œuvre.

Ensuite, c’est l’axe de l’insertion des familles qui est développé au Tiers-Lieu, avec :

3 nouveaux ateliers en projet, le soutien à l’insertion des ukrainiens vers l’emploi demeurant une priorité du Tiers-Lieu : atelier mobilité, atelier C.V et atelier recherche d’emploi.

Parce qu’il s’inscrit dans un soutien pragmatique aux déplacés dans leur vie quotidienne et leur accès à l’emploi, le tiers-Lieu propose par ailleurs des cours de français intensifs spécifiquement dispensés pour les ukrainiens, toute la semaine au sein du tiers-lieu.

Par ailleurs, l’équipe du Tiers-lieu poursuit l’accueil des ukrainiens, pour l’aide à l’ouverture de droit, l’accompagnement social et l’orientation pour une aide aux prises en charge spécifique, notamment médicales. Ces sont ainsi, en moyenne, près de 30 personnes qui sont accueillies au sein de l’espace.

Erigere et APUI Les villageoises… le contrat d’engagement est à présent signé

PARTENARIAT | En cette journée si spéciale, coup de projecteur sur l’officialisation d’un partenariat qui nous tient à cœur : Erigere & APUI Les villageoises… le contrat d’engagement est à présent signé !

En partenariat avec la Direction Départementale de Emploi, du Travail et des Solidarités DDETS VAL D’OISE et le Conseil Départemental, APUI les Villageoises a été mandatée pour ouvrir 30 places d’hébergement en intermédiation locative pour des femmes victimes de violences. C’est dans ce contexte qu’ ERIGERE – Groupe Action Logement a souhaité apporter son concours pour permettre à l’association de concrétiser cet objectif.

Le 6 mars dernier Toni GONCALVES, Directeur clientèle, accompagné de  Laëtitia Macadré, Directrice commerciale, ont accueilli dans nos locaux les représentants de l’association APUI Les Villageoises, Yannick MAURICE, Présidente et Alexis Zakharevitch, Directeur opérationnel.

L’objectif de cette rencontre a permis d’officialiser l’accord d’engagement entre Erigere et l’Association APUI Les Villageoises qui proposera des logements sociaux qui auront vocation à être loués à des femmes victimes de violence.

« Dans un contexte de mobilisation forte des acteurs publics et associatifs, pour une action soutenue en direction des Femmes Victimes de Violences, APUI se félicite de pouvoir compter une nouvelle fois sur l’engagement de son partenaire Erigère qui se traduit concrètement par la mise à disposition de logements dans tout le Val d’Oise pour l’hébergement temporaire, l’aide à la reconstruction et l’accompagnement au relogement des victimes. » Alexis Zakharevitch

« Nous sommes sensibles à cette cause et nos équipes ont par ailleurs bénéficié d’un dispositif de formation et de sensibilisation sur le sujet. Il était évident de continuer par des actions plus concrètes. Ce contrat d’engagement avec l’association APUI prend effet dès à présent. L’insertion par le logement est une valeur forte et le droit au logement est un principe fondamental que nous soutenons avec toutes les équipes d’Erigere. Nous sommes ravis d’accompagner les équipes d’APUI Les villageoises dans cette démarche.» Toni GONCALVES

Le 8 mars : Journée de la femme, ou journée pour le droit des femmes ?

Le 8 mars est la Journée internationale des femmes, également connue sous le nom de Journée internationale des droits des femmes. Cette journée a été officiellement reconnue par les Nations unies en 1977 et elle est célébrée dans de nombreux pays.

La Journée internationale des femmes est un moment pour célébrer les réalisations des femmes et pour sensibiliser à la nécessité d’une égalité des sexes. C’est aussi l’occasion de faire pression pour une action visant à mettre fin à la discrimination et à la violence à l’égard des femmes.

Au-delà du droit des femmes, le 8 mars nous rappelle qu’il faut, au quotidien, réfléchir à la manière dont nous pouvons tous contribuer à créer un monde plus équitable et plus juste.

Depuis 1945, l’égalité et les droits des femmes ont connu une évolution significative en France et en Europe. Mais les progrès sont lents, et même si les femmes ont obtenues des avancées significatives. Il reste encore beaucoup à faire !

En France, la loi du 13 juillet 1965 a accordé aux femmes le droit de voter et d’être élues. Depuis lors, les femmes ont occupé des postes de plus en plus élevés dans la politique française, avec des femmes telles que Simone Veil, mais aussi à la tête des grandes entreprises. En 2000, la parité hommes-femmes a été introduite en politique, exigeant que les listes électorales soient composées d’au moins 50 % de femmes.

Au niveau de l’emploi, les femmes ont également progressé. La loi du 13 juillet 1965 a interdit la discrimination fondée sur le sexe en matière d’emploi. Depuis lors, les femmes ont gagné du terrain sur le marché du travail en France, mais des disparités de salaires entre hommes et femmes persistent malgré tout.

Depuis 1945, l’égalité et les droits des femmes ont connu une évolution significative en France et en Europe. Mais les progrès sont lents, et même si les femmes ont obtenues des avancées significatives. Il reste encore beaucoup à faire !

En France, la loi du 13 juillet 1965 a accordé aux femmes le droit de voter et d’être élues. Depuis lors, les femmes ont occupé des postes de plus en plus élevés dans la politique française, avec des femmes telles que Simone Veil, mais aussi à la tête des grandes entreprises. En 2000, la parité hommes-femmes a été introduite en politique, exigeant que les listes électorales soient composées d’au moins 50 % de femmes.

Au niveau de l’emploi, les femmes ont également progressé. La loi du 13 juillet 1965 a interdit la discrimination fondée sur le sexe en matière d’emploi. Depuis lors, les femmes ont gagné du terrain sur le marché du travail en France, mais des disparités de salaires entre hommes et femmes persistent malgré tout.

Au niveau européen, l’Union européenne a joué un rôle important dans la promotion de l’égalité des sexes. En 1975, la Commission européenne a adopté une directive interdisant la discrimination fondée sur le sexe en matière d’emploi, d’éducation et de formation. Depuis lors, l’UE a adopté une série de directives visant à promouvoir l’égalité des sexes, notamment en matière de congé parental, de lutte contre la violence à l’égard des femmes et de promotion de l’égalité des sexes dans la prise de décision politique.

Néanmoins, malgré ces progrès, nous sommes encore loin d’une société égalitaire et il reste encore beaucoup à faire pour y parvenir. Des inégalités persistent dans de nombreux domaines, notamment en matière de salaire, d’emploi, de représentation politique et de violence à l’égard des femmes.

La Journée internationale des femmes, si elle nous rappelle effectivement l’importance de poursuivre ce combat pour l’égalité, doit aussi nous permettre, sur le sujet des violences faites aux femmes, de ne pas oublier qu’en France, cela continuent d’être une réalité déplorable. Malgré les avancées législatives et la prise de conscience croissante de la société, les femmes demeurent victimes de violences physiques, sexuelles et psychologiques.

Selon les chiffres officiels, une femme est tuée tous les trois jours en France par son partenaire ou son ex-partenaire. Le nombre de féminicides a augmenté de manière alarmante ces dernières années, atteignant un pic en 2019 avec 146 femmes tuées. Bien que les chiffres aient légèrement diminué depuis, la situation reste préoccupante.

En plus des féminicides, les violences conjugales sont également une réalité quotidienne pour de nombreuses femmes en France. Selon une enquête nationale menée en 2020, près d’une femme sur dix en France a subi des violences physiques ou sexuelles de la part de son partenaire au cours des 12 derniers mois.

Les violences psychologiques, telles que les insultes et les menaces, sont encore plus fréquentes, touchant près d’une femme sur trois dans leurs quotidiens, au sein des cercles privés ou professionnels, mais aussi dans la rue.

Une enquête réalisée en 2020 a révélé que près d’une femme sur cinq en France a été victime de viol ou de tentative de viol au cours de sa vie. Les violences sexuelles sont également très présentes dans les espaces publics, avec des femmes harcelées et agressées sexuellement dans la rue, les transports en commun et les lieux de travail.

Face à cette situation alarmante, des actions ont été entreprises pour lutter contre les violences faites aux femmes. Le gouvernement a lancé un plan national de lutte contre les violences conjugales en 2019, comprenant notamment la mise en place de centres d’hébergement d’urgence pour les femmes victimes de violences.

Des associations comme l’APUI et Mon Âme Sœur, ont également mis en place des solutions pour accompagner les femmes victimes de violences, afin de mettre à leur disposition, un lieu d’accueil, de soutien psychologique et juridique. En ce début d’année 2023, 30 nouvelles places d’accueil et d’accompagnement pour les femmes victimes de violences, viennent d’être financées.

Mais il nous reste encore beaucoup à faire, pour éradiquer les violences faites aux femmes en France. Il est essentiel que les victimes soient entendues et que les auteurs de violences soient sanctionnés, dans des délais plus courts, afin que les victimes puissent se reconstruire.

La sensibilisation du public et l’éducation, dès le plus jeune âge, sont également des éléments clés pour changer les mentalités et mettre fin à la culture du patriarcat qui perpétue les violences faites aux femmes. En somme, c’est un combat de tous les jours qui nécessite l’implication de tous, pour espérer le changement durable, qui offrira à nos enfants un monde juste et équitable !

A l’APUI, nous pensons qu’il est urgent de se mobiliser pour que ce sujet devienne public et fasse débat. Pour ces nouveaux invisibles, il faut mettre en place une politique collective, pour la prise en charge, l’hébergement et l’accompagnement de ces seniors en difficulté.

Les médaillés 2023

Ce début d’année 2023, fut l’occasion d’honorer l’engagement d’une vingtaine de collaborateurs de l’APUI les Villageoises et de leur dire : « Merci ».

Une médaille pour mettre à l’honneur 20 ou 30 années d’engagement auprès des populations en difficulté. Ils sont l’âme de notre association, ils en sont les racines, ils permettent depuis des années à des personnes en souffrance, de retrouver le chemin de la dignité !

Ils ont été décorés :

POUR 20 ANS A L’APUI :

Nom Salariés Date d’embauche Date ancienneté
EL MEHDI Hassan 06/04/2000 06/04/2020
AUBERT Evelyne 02/01/2001 02/01/2021
PRIAM Céline 09/04/2001 09/04/2021
CASTAING Emile 04/07/2002 04/07/2022
CUQUEMY Laurent 28/01/2002 28/01/2022

POUR PLUS DE 20 ANS A L’APUI :

Nom Salariés Date d’embauche Date ancienneté
BORSARINI Ivan 04/03/1996 04/03/2016
DESVIGNES Noria 29/02/1996 29/02/2016
GAUNGOO Anne 10/11/1999 10/11/2019
REMMACHE Adda 01/07/1995 01/07/2015
SOUMARE Mariam 24/10/1994 24/10/2014
FOS Sylvain 22/04/1996 22/04/2016
ROBARDEY Stéphane 01/07/1997 01/07/2017
TISON Lionel 22/01/1996 22/01/2016
ZERGUIT Abdelkader 23/06/1997 23/06/2017

POUR PLUS DE 30 ANS A L’APUI :

Nom Salariés Date d’embauche Date ancienneté
BOULANGER Alain 30/07/1990 30/07/2020
JEAN-THEODORE Jocelyn 14/02/1990 14/02/2020
PROMITOR Jean-Marc 01/06/1990 01/06/2020
COQUET Frédéric 01/09/1992 01/09/2022

Les nouveaux invisibles : Personnes âgées migrantes en Hébergement d’Urgence (HU)

Lorsqu’on parle vieillissement et précarité, on pense souvent aux publics issus de la rue.
Pour ceux qu’on appelle les grands précaires, les parcours de vie rudes, sont intimement liés à des histoires difficiles, construites de traumatismes familiaux, de problématiques de santé psy, addicto ou liées au handicap, sans soins adaptés, à des sorties d’incarcération ou des sorties de dispositif ASE (aide sociale à l’enfance) pour lesquelles aucune solution n’a été mise en place …

Des chemins de vie bercés de souffrance, qui, combinés aux rudesses de la rue et à l’isolement, accentuent la marginalisation et rendent difficile toute possibilité de se raccrocher durablement à un logement.

Aux côtés des grands précaires, un autre public partage les accueils de jours et les structures d’hébergement d’urgence, souvent dans la plus grande discrétion.

Depuis plusieurs années, on ne peut que constater le vieillissement des populations accueillies en Hébergement d’Urgence (HU). De plus en plus de personnes accueillies en HU atteignent désormais le 4ᵉ âge (plus de 75 ans). Ces personnes isolées attendent, en silence et dans des conditions d’hébergement le plus souvent inadaptées à leur situation, une régularisation de séjour sur le territoire, qui tarde trop à venir…

Dans le cadre de l’Hébergement d’Urgence, la prise en charge de ces populations vieillissantes est extrêmement complexe, face à leur perte d’autonomie. Ces personnes ont besoin de services renforcés et d’une présence sociale accrue, pour garder des repères et se sentir en sécurité, face à l’absence de famille, de réseau et à l’isolement auquel ils sont plus particulièrement exposés.

L’accès aux soins, souvent présenté comme une formalité, relève, au-delà du discours public, politique et théorique, d’un vrai parcours du combattant ; pour accompagner un senior en HU, dans un parcours de soin suivi et spécialisé. Sachant que la dégradation du système de soin par les différentes politiques gouvernementales, ne modifie pas l’accès aux services de santé publique.

Par conséquent, l’accompagnement mené par les travailleurs sociaux, nécessite également une forte adaptabilité, une attention et un suivi particulier, ainsi que des apports pluridisciplinaires, avec des corps de métiers autres que médicosociaux (animateurs, agents d’accueil et de sécurité, agents d’entretien ou du bâtiment, agent de restauration…).

Or la politique d’Hébergement d’Urgence telle qu’elle est dirigée actuellement, ne permet pas une telle prise en compte. Au contraire, elle participe davantage à l’isolement des seniors et au basculement dans la perte d’autonomie pour ce public précaire.

Dans un contexte, où la politique des retraites est au cœur des débats, et où le vieillissement des populations va s’accentuer, ne serait-il pas opportun de penser l’hébergement des publics vieillissant en HU et d’envisager la construction de structures d’hébergement adaptées, comprenant une prise en charge pluridisciplinaire et dans des conditions de vie dignes et décentes ?

A l’APUI, nous pensons qu’il est urgent de se mobiliser pour que ce sujet devienne public et fasse débat. Pour ces nouveaux invisibles, il faut mettre en place une politique collective, pour la prise en charge, l’hébergement et l’accompagnement de ces seniors en difficulté.

Présentation des voeux 2023

Ce mois de janvier 2023, fut l’occasion pour la Présidente de l’APUI, Mme Yannick Maurice, de présenter ses vœux et de rappeler les missions de l’association : héberger, accompagner et réinsérer.

C’est avec des solutions adaptées pour l’hébergement des publics les plus vulnérables, tels que des centres de réinsertion, des foyers de jeunes travailleurs, des abris de nuit, des résidences séniors, et des solutions de logement d’urgence, pour les personnes victimes de violences, que l’APUI depuis plus de 20 ans, permet aux personnes en difficultés de retrouver leur place au cœur de la société.

Cette rencontre, fut aussi l’occasion de rappeler à tous, que la politique contre l’exclusion passe par un accompagnement au quotidien. Méthode qui a été mis en place, en urgence, durant l’année 2022, entre-autre pour les familles Ukrainiennes et les personnes victimes de violences conjugales.

Mme Yannick Maurice a conclu, en souhaitant, aux locataires, aux bénévoles, aux salariées, aux partenaires, aux administrateurs, autres acteurs du social et aux élus présents, une belle et heureuse année pour 2023.

A l’APUI, les années passent mais ne se ressemblent pas…

Encore une nouvelle année passée à héberger, accompagner et intégrer. 2022 fut l’occasion de découvrir de nouvelles populations, avec l’arrivée des familles ukrainiennes au sein de notre structure. Et, au-delà de nos accompagnements habituels, cette année nous a donné l’opportunité de porter plus loin toutes nos actions contre les violences conjugales.

L’arrivée de nouveaux partenaires nous a permis de renforcer nos actions, afin de toujours mieux accompagner, tous ceux qui en ont besoin…

Ce fut une année forte en émotions et en actions, pour laquelle nous tenons à remercier tous nos travailleurs sociaux, collaborateurs et partenaires : sans vous, nous ne pourrions rien faire !

Un nouveau chapitre commence avec l’année 2023, durant laquelle nous saurons ensemble relever tous les défis qui se présenteront !

Le 25 novembre : journée internationale contre les violences faites aux femmes

En 1999, l’Organisation des Nations Unies (ONU), a pris la décision de créer, le 25 novembre, la Journée internationale pour l’élimination des violences faites aux femmes.

Ces violences sont définies comme :

« Tout acte de violence dirigé contre le sexe féminin, et causant ou pouvant causer aux femmes un préjudice ou des souffrances physiques, sexuelles ou psychologiques, y compris la menace de tels actes, la contrainte ou la privation arbitraire de liberté, que ce soit dans la vie publique ou dans la vie privée »

Sur le département du Val d’Oise, l’APUI, fort du soutien de la DDETS, du Conseil Départemental et des bailleurs Val d’Oise Habitat et Erigère, lance l’ouverture de 30 places d’hébergement et d’accompagnement des femmes victimes de violences.

L’ensemble de ces places seront accessibles via les travailleurs sociaux, les commissariats et gendarmeries. Ces derniers sont régulièrement confrontés à des situations de femmes violentées, pour lesquelles ils n’ont pas ou peu de solutions, à proposer.

Cette action participe au protocole de coopération signé entre les associations ARS95, APUI et Mon Ame Sœur. Ces structures ont une philosophie commune face aux violences faites aux femmes :

« agir maintenant, agir collectivement »

Violences Femmes Info

3919

Pour les femmes victimes de violences, ce numéro est joignable 24 h/24 et 7 jours sur 7, y compris par les personnes sourdes ou ayant des troubles du langage.

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